Les signataires de la lettre adressée vendredi 30 novembre au Président de la République (ACIPA, ADECA, Confédération Paysanne 44 et CéDpa) ont appris le même jour par un communiqué du Premier Ministre la mise en place de « la commission du dialogue », les personnalités qui la composent et les missions qui lui sont données. Ils ne peuvent que constater la surdité persistante du Premier Ministre qui confie à cette commission le soin de « formuler des propositions, notamment sur la manière de poursuivre le dialogue dans chacune des étapes de la réalisation du projet. » En réaffirmant ainsi que le projet se fera, quoi qu’il arrive, Jean-Marc Ayrault montre à nouveau son mépris total pour tous les citoyens qui s’y opposent à Notre Dame des Landes et maintenant partout en France. Or, il ne s’agit pas pour eux de discuter la couleur du papier cadeau dont le gouvernement voudrait, à la veille de Noël, envelopper ce projet de nouvel aéroport mais bien de discuter du choix même du « cadeau » !
Nous dénonçons l’opération de communication engagée ces dernières vingt-quatre heures qui vise à créer l’illusion que le dialogue est possible. Or, dans son communiqué, le Premier Ministre montre ouvertement à tous qu’il est à la fois juge et partie puisque la seule concession qu’il daigne faire à la démocratie sera de rendre public le rapport d’une commission dont il cadre à l’avance le travail pour faire aboutir le dossier qu’il a toujours défendu.
C’est pourquoi nous demandons solennellement au Président de la République de se saisir du dossier et de répondre à nos justes revendications : retrait des forces de l’ordre, arrêt des expulsions-destructions, gel des travaux et réel débat, aux yeux de tous, sur le fond du dossier. Faute de quoi nous ne pourrons pas participer aux travaux de cette commission.
Nous appelons tous nos adhérents et sympathisants à continuer leurs actions là où ils sont, comme nous, nous continuons la lutte à Notre Dame des Landes.
de tout coeur avec vous
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