Au Larzac, les paysans avaient dénoncé l’inutilité du projet d’extension du camp. L’histoire leur a donné raison.
Ici, sans l’extension :
- la Défense nationale ne s’est pas écroulée ;
- le Causse a été préservé de la destruction (permettant son classement au patrimoine mondial de l’Unesco) ;
- il est devenu un exemple d’agriculture diversifiée, où la population agricole a augmenté depuis quarante ans, du temps qu’aujourd’hui c’est l’abandon du camp actuel qui est évoqué.
Pourtant ici aussi, comme à Notre-Dame-des-Landes, une Déclaration d’utilité publique avait été prononcée.
Au nom de quelle logique voudrait-on détruire 2 000 hectares de bocage pour construire un nouvel aéroport, alors que celui de Nantes ne fonctionne qu’au quart de sa capacité, et que ses infrastructures satisfont tout à fait les pilotes de ligne ?
Après la démonstration par la population de son rejet de cet inutile projet (vieux de quarante ans), par des manifestations regroupant des tracteurs par centaines et des grèves de la faim (auxquelles des élus ont participé), comment ce projet d’aéroport n’est-il pas encore abandonné ?
Ce mardi 28 août, un paysan qui, avec son tracteur et remorque, avait voulu s’interposer entre manifestants et forces de l’ordre, passe en procès à St-Nazaire (après qu’on lui a confisqué le tracteur pendant un mois), au motif qu’il s’en serait servi comme d’une « arme ».
Parce qu’à Notre-Dame-des-Landes, la population est victime d’une répression policière outrancière et permanente, nous nous devons de lui apporter notre solidarité, en rappelant notre exemple local, celui de l’inutilité de l’extension du camp militaire.
Ainsi, symboliquement, nous bloquerons pour la première fois l’entrée du camp militaire, le temps d’un pique-nique larzacien.
RDV mardi à 12 h devant l’entrée principale du camp, et que chacun-e amène son propre pique-nique et sa bonne humeur, et invite les voisins.
Léon Maillé
Merci et bravo pour cette initiative aussi conviviale que politiquement marquée.
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