à
Messieurs les Présidents du Conseil général 44
et du Conseil Régional des Pays de la Loire
Monsieur le président de Nantes métropole
Monsieur le Maire de Nantes
et du Conseil Régional des Pays de la Loire
Monsieur le président de Nantes métropole
Monsieur le Maire de Nantes
OBJET : Lettre
ouverte au sujet des expulsions en cours sur Notre Dame des
Landes
Notre-Dame-des-Landes,
le 5 Novembre 2012
Messieurs,
Nous
avons lu avec consternation (OF-1er et 3 novembre)) vos réactions
suite à la 2ème vague d’expulsion commencée ce mardi 30 octobre sur
la Zone
d’Aménagement Différé, très intelligemment rebaptisée « Zone A Défendre » par
les opposants au projet de nouvel aéroport.
Vous
parlez d’illégalité et de mensonges ! Mais qui donc est dans l’illégalité ? Pour
nous c’est l’Etat - et les collectivités territoriales qui l’accompagnent - pour
faire passer en force un projet qui n’avance justement qu’à coups de mensonges
répétés.
Quelques
exemples :
- Mensonge du débat public de 2003 qui ne portait aucunement sur la question de fond : Y a-t-il nécessité ou non d’une nouvelle infrastructure aéroportuaire pour Nantes ? Ce débat-là a toujours été refusé dans toutes les collectivités y compris au Conseil général 44.
- Mensonge
autour des chiffres de l’étude économique de 2006 sur laquelle est basée
la
Déclaration d’Utilité Publique de 2008 ; ils ont été falsifiés et orientés comme le montre la
contre étude réalisée par CE Delft à la demande du CéDpa.
- Mensonge
sur le coût de revient de cette infrastructure ! Pourquoi et comment serait-il
si bas au regard de ce qui se fait dans les autres pays
actuellement ?
- Mensonge sur l’utilité même de ce projet d’aéroport ! Les raisons évoquées ont changé au gré des vents ! Seul M. Notebaert a eu l’honnêteté de dire qu’il ne répond à aucun besoin aéronautique.
Le plus
gros mensonge actuel consiste évidemment à persuader nos concitoyens que rien ne
peut arrêter désormais le projet ! Vous
qui vous proclamez chantres de la démocratie, comment pouvez-vous affirmer « qu’aucune action en justice ne peut remettre
en question la réalisation du projet » ?
N’est-ce
pas « indigne » de votre part alors
que des recours sont en cours d’instruction et d’autres en préparation ?
La loi
sur l’eau est en passe d’être allègrement piétinée par l’Etat et AGO/Vinci pour
des compensations agro-environnementales obligatoires pour tout un chacun dans
nos communes par ailleurs et vous pensez que cela va rester sans
suite !
Vous
déplorez que quelques arbres aient été coupés !
Savez-vous que ce sont 100 kms de haies, 80 ha de bois et 150 mares qui seraient
détruits si ce projet arrivait à son terme ?
Vous
dénoncez le fait que les routes aient été détériorées ! Vous oubliez de dire que
ces départementales n’existeraient plus si le projet voyait le jour…. Informez
donc plutôt la population de ce qu’ils devraient subir plutôt que de leur faire
miroiter dans vos magazines respectifs que ce projet va améliorer leur vie
quotidienne.
Vous
regrettez qu’au nom d’une certaine liberté pour certains, les habitants
subissent des dommages dans leurs déplacements ! Sachez aussi que chacun
circulait « en sécurité » et que la vie était bien tranquille sur la zone avant
l’arrivée de ces hordes d’hommes casqués et bottés que vous avez
appelés….
Quant à
la « détérioration d’un patrimoine
public » à laquelle vous faites allusion, vous semblez bien mal placé pour
faire la leçon, vous qui soutenez ce projet destructeur d’un bocage humide à la
biodiversité exceptionnelle et dont les
habitant-e-s demandent seulement qu’on les laisse vivre en paix là où ils
veulent !
Sachez
bien que ces « occupants illégaux »
que vous appelez aussi « activistes », mais que nous disons
« légitimes », sont soutenus par l’ensemble de la coordination des opposants, et
que c’est tou-te-s ensemble que nous continuerons de nous opposer à ce projet
jusqu’à son abandon ! L’opération de communication lancée dernièrement pour
asseoir l’autorité de l’Etat et la vôtre, n’a fait que renforcer les liens et
multiplier le nombre des comités de soutien partout en
France…
Ni "bandits de grand chemin", ni "terroristes", les opposant-e-s à ce
projet d’aéroport gagneront ce combat et le PS s’y
enlisera !
Veuillez agréer, Messieurs, nos
salutations militantes.
Les coprésidents de
l’ACIPA
Anne Marie Chabod – Dominique
Fresneau – Christian Grisollet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire