Appel
d’Agir pour l’environnement, Aitec, Les Amis de
la Terre, Attac, Confédération Paysanne, FNAUT, Greenpeace, Reseau Action Climat France,
Solidaires
Après la réponse,
ce 15 avril, du gouvernement français aux questions formulées par les deux
Directions Générales auprès de la Commission Européenne : celle de
l'Environnement et celle de la Concurrence.
Après la
publication la semaine dernière de trois rapports sur le projet d'aéroport de
Notre Dame des Landes :
- l'un rédigé par la commission dite de 'dialogue', nommée par JM Ayrault pour apaiser les tensions après les violentes expulsions/destructions de octobre-novembre 2012,
- le deuxième par le Comité d'experts scientifiques, censé expertiser les compensations de la destruction des zones humides et des espèces protégées, proposées par Vinci, compensations exigées par la loi sur l'eau),
- et le troisième sur les impacts agricoles, les deux derniers demandés suite à l'enquête publique 'loi sur l'eau' de l'été 2012.
Nous constatons
qu'aucun des trois groupes n'avait comme « feuille de route » le réexamen ni la
remise en cause globale du projet. Ils ne se sont donc pas prononcés « pour » le
projet (ni « contre » d'ailleurs!), mais ils ne l'ont pas pour autant
validé.
Le rapport de la
commission de dialogue valide les arguments des anti-aéroports bien au-delà de
ce qu'eux même pouvaient espérer. Le travail du Comité d'experts scientifiques
porte le coup le plus rude au projet en refusant clairement la validation de la
méthode de compensation proposée par Vinci. Les impacts sur l'agriculture sont
également jugés sous-estimés et beaucoup trop
importants.
Le coup de grâce
est donné par le Comité Permanent du Conseil national de protection de la nature
qui confirme la nécessité de mener des études sérieuses (d'une durée probable de
2 ans) et de remettre la méthodologie à plat
La multitude de
compléments d'études ou de modifications demandés devrait en bonne logique
conclure à l'abandon du projet, ce que nos organisations attendent depuis
longtemps. Jamais les réserves émises sur ce projet n'ont été aussi fortes et
nombreuses et pourtant, ses porteurs, Jean-Marc Ayrault et des élus des
collectivités territoriales en tête, s'y cramponnent, réaffirment leur foi dans
le bien-fondé du projet et leur volonté de le faire aboutir au lieu de saisir
l'opportunité d'un recul légitime et digne.
Mais ne nous y
trompons pas : la bataille est loin d'être gagnée, les décisions juridiques déjà
prises localement permettent les expulsions à tout
moment.
Montrons notre
détermination contre ce projet, ne laissons pas les forces répressives reprendre
du terrain.
Tous à la chaîne
humaine du 11 mai autour de la Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes, puis au
grand rassemblement de l'été les 3 et 4 août !
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